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Un front uni de quatre syndicats belges a annoncé le 31 octobre qu’ils allaient refuser la manutention de matériel militaire destiné à être envoyé dans des zones de guerre en Palestine. Les syndicats – CNE, UBT, Setca et Transcom – expliquent que plusieurs travailleurs de la manutention dans les aéroports de Belgique aperçoivent des cargaisons d’armes qui partent vers la Palestine, et que « le chargement et le déchargement de ces armes contribuent à fournir des organisations pour tuer des innocents ».
Dénonçant un génocide en Palestine, les syndicats terminent leur communiqué en appelant à un cessez-le-feu immédiat et en déclarant leur solidarité avec ceux qui font campagne pour la paix.
Ce communiqué fait suite à un appel diffusé par plusieurs dizaines de syndicats palestiniens appelant les travailleurs du monde entier à « interrompre le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire ».
En réponse à cet appel, plus de 150 travailleurs britanniques ont également agis pour bloquer l’envoi d’armes susceptible de causer la mort de civils, en bloquant les entrées de l’usine Instro Precision Ltd le 26 octobre. L’usine appartenant au fabriquant d’armes israélien Elbit Systems se spécialise dans la production d’équipement militaire électro-optique qui sont envoyés dans plus de 50 pays, notamment en Israël et en Arabie Saoudite, deux pays dont le bilan en matière de droits de l’homme est particulièrement déplorable.
Le 25 octobre à Toronto, des syndicalistes et des organisations de travailleurs ont bloqué l'entrée d'une usine appartenant à Inkas, une multinationale canadienne fabriquant notamment des véhicules blindés envoyés à Israël. Naujawan Support Network, une organisation qui était présente à la manifestation, explique dans une déclaration:
"Nous sommes ici avec d'autres organisations de travailleurs, qui répondent à l'appel des syndicats palestiniens à cesser d'armer Israël. Nous sommes ici pour empêcher des entreprises comme Inkas de produire des équipements qui seront utilisés pour attaquer les Palestiniens. Nous faisons notre part pour arrêter le génocide".
Le 5 novembre, c’est au Port d’Oakland en Californie que plusieurs manifestants ont physiquement bloqué un navire se dirigeant vers Tacoma, dans l’État de Washington, où il serait chargé d’armes destinées vers Israël. La manifestation à significativement retardé le départ du Cape Orlando, un bateau cargo qui a aussi transporté de l’armement durant la guerre en Irak et en Afghanistan.
Ce n’est pas la première fois que l’Arab Resource and Organizing Center (AROC), l’organisation responsable de cette manifestation, tente d’empêcher un navire d’envoyer des armes vers Israël. Dans le passé, c’est avec l’aide du Syndicat international du débardage et de l’entreposage (ILWU, en anglais) qu’ils ont réussi à carrément empêcher le départ de plusieurs bateaux.
Dans une entrevue avec The Guardian à la suite d’une action similaire en 2014, Lara Kiswani, une dirigeante de l’AROC, expliquait : "Pendant des années, nous avons travaillé avec l'ILWU, avec les membres de la base et les dirigeants, pour tenter de sensibiliser le public à la situation des Palestiniens. En 1984, ajoute-t-elle, "l'ILWU a pris position contre l'apartheid et les travailleurs ont refusé de décharger le navire"
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