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Le vendredi 29 novembre, plusieurs membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ont été arrêtés alors qu'ils occupaient le bureau du député libéral Terry Beech à Burnaby. Postes Canada a suspendu leur assurance collective—qui comprend la couverture médicale—de tous ses employés dans le but de faire pression pour qu'ils renoncent à leur droit de négocier.
Anju Parmar, présidente de la section locale 846 du STTP de Vancouver, faisait partie des travailleurs qui ont été arrêtés. « On ne parle pas de nos avantages sociaux ici. On parle de ceux qui sont vulnérables et qui sont en invalidité de longue durée », a-t-elle déclaré à L'Étoile du Nord.
Certains travailleurs dépendent de ces avantages pour se payer un traitement pour des maladies mortelles comme le cancer, pour lequel les médicaments peuvent coûter jusqu'à 2 000 dollars par jour.
Pour tenter d'obtenir le rétablissement des prestations de leurs membres, les syndicalistes ont essayé de s'entretenir en personne avec Terry Beech, député de Burnaby North—Seymour, mais celui-ci n'était pas là. Selon les habitants de la circonscription, il est connu qu'il est toujours absent de son bureau quand les gens essaient de lui rendre visite.
« Face à ces tactiques d'intimidation de la direction, le ministre du Travail devrait intervenir et prendre une décision », a déclaré Doug Kellam, responsable de piquet de grève et postier du STTP. « C'est là que le ministre du Travail pourrait intervenir et ordonner à Postes Canada de rétablir les avantages sociaux des membres, en particulier ceux qui sont en invalidité de courte ou de longue durée et qui ont besoin de leurs prestations. »
Alors que les membres du syndicat se trouvaient au bureau du député, l'assistant de M. Beech a réussi à le joindre au téléphone. « Nous lui avons expliqué pourquoi nous étions ici et nous nous attendions à ce qu'il appelle les responsables et qu'il fasse savoir à Postes Canada que nous étions assis ici et qu'ils devaient rétablir nos prestations », raconte Mme Parmar.
M. Beech a répondu que personne ne répondrait à ses appels si tard dans la soirée avant de raccrocher.
Les travailleurs ont réussi à joindre Beech une deuxième fois, mais il n'a toujours pas voulu parler. « Le deuxième appel n'était pas très amical. En gros, c'était 'Va chier,' et il nous a raccrochés au nez », a déclaré Mme Parmar.
Après avoir refusé de partir, Mme Parmar a été arrêtée avec environ six autres travailleurs, dont l'ancien président national du STTP, Mike Palecek, « pour violation de propriété ».
« Ils ont commencé à nous menotter un par un. À la fin, ils n'avaient plus de menottes. »
M. Kellam a apporté son soutien à la direction du syndicat: « Nous appuyons à 100% notre direction dans cette affaire, ainsi que les membres qui se sont mobilisés et qui ont [occupé le bureau de circonscription de M. Beech]. Et si ça s'avère nécessaire, nous aimerions que ça se reproduise dans tout le pays. »
La semaine dernière, l'entreprise a commencé à licencier des travailleurs qui exerçaient leur droit de grève. En réponse, le STTP a déposé une plainte pour pratique déloyale de travail auprès du Conseil canadien des relations industrielles.
Entre ces moyens de pression, le syndicat a transmis des contre-propositions au médiateur spécial désigné pour ce nouveau cycle de négociations. Le STTP se dit « prêt à reprendre la médiation depuis qu'elle a été suspendue par le médiateur spécial du gouvernement ».
Dans un communiqué publié sur son site web, le syndicat déclare: « Nous voulons tous que les membres du STTP reprennent le travail, que leurs droits soient protégés, que les questions de santé et de sécurité soient résolues, que les salaires reflètent l'inflation et que l'avenir soit garanti par de nouvelles conventions collectives. »
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