L'Étoile du Nord

Revue de l’année

Bilan 2024—résistances et fractures dans un monde divisé

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L’année 2024 qui vient de se terminer fait partie d’un tournant majeur dans nos vies: le monde se divise de plus en plus, autant à l’international qu’à l’intérieur des pays. Cette division montre de plus en plus que l’oligarchie des grandes puissances a perdu le contrôle et n’a plus les moyens de tenir la classe ouvrière tranquille. Le Canada n’échappe pas à cette tendance, avec de nombreuses grèves, les choix politiques douteux de ses gouvernements et la répression de plus en plus marquée de l’opposition populaire.

Ainsi, comment les évènements majeurs qui ont marqué l’année 2024 influenceront-ils le futur des travailleurs au Canada?

À l’international: rien pour rassurer

Tensions impérialistes

Depuis quelques années, les tensions montent entre le bloc sino-russe et l’alliance États-Unis-Europe, dont le Canada fait partie. L’année dernière a vu une intensification des conflits par proxy, où les puissances soutiennent d’autres états ou groupes pour se battre à leur place.

La chute de Bachar Al-Assad en Syrie, qui était soutenu par la Russie, en est un exemple. La guerre en Ukraine, toujours en cours, en est un autre. On a aussi vu des tensions internes en Géorgie et en Moldavie qui reflètent le conflit entre l'OTAN et la Russie.

Il est également impossible de passer à côté du génocide en cours à Gaza. 2024 a vu l’expansion de l’agression israélienne vers le Liban, l'augmentation des tensions avec l'Iran, et un mandat d’arrêt international contre le Premier-Ministre Netanyahu. Au milieu de la tempête provoquée par l'invasion de Gaza, les alliés d’Israël ont continué à financer le massacre, malgré quelques dénonciations timides. De leur côté, les États-Unis ont réitéré leur appui pour le régime afin de défendre leur pied à terre au Moyen-Orient, alors que la Russie s'est rangée avec l'Iran.

Gaza, octobre 2023

Le Canada à l’international

La classe dirigeante du Canada a continué cette année de piller économiquement et d’intervenir politiquement dans d’autres pays. Entre autres, ses très rentables exportations d’armes soutiennent des régimes plus que controversés.

Par exemple, l’oligarchie canadienne profite des ventes d’armes à l’armée israélienne, utilisées dans le génocide en Palestine. Elle vend aussi des armes au gouvernement péruvien. Celui-ci réprime violemment les manifestations dans le pays et a ainsi tué des dizaines de personnes en 2024. Ottawa soutient d’ailleurs le régime péruvien, issu d’un coup d’État, pour protéger des intérêts miniers canadiens dans le pays.

Le secteur minier canadien est partout à l’étranger et viole souvent les droits humains. Des organisations de solidarité avec les Philippines ont signalé cette année que l’oligarchie canadienne possède 843 millions de dollars d’investissements dans les mines de ce pays. Le secteur serait lié à l’assassinat de 281 militants depuis 2012, selon l’ONG Global Witness. En Haïti, le gouvernement canadien a soutenu cette année l’envoi de troupes pour imposer un gouvernement favorable à ses intérêts, notamment miniers.

Le retour des conservateurs

Sur le plan politique, 2024 marque la montée continue de la droite conservatrice à l’international. Le retour de Trump aux États-Unis et la progression du Rassemblement national en France, de l’AfD en Allemagne et de Pierre Poilievre au Canada confirment une recherche d’alternative au libéralisme et à la globalisation, et l’aggravation des inégalités sociales.

Manifestations pro-palestiniennes

Enfin, les manifestations pro-palestiniennes au Canada ont marqué l’année, alors que des rassemblements de milliers de personnes ont eu lieu partout au pays. Encore plus frappants ont été les campements d’étudiants dans les universités canadiennes, certains ayant duré tout le printemps. Malgré la répression, ces campements ont réussi à maintenir l’attention médiatique sur le génocide en cours à Gaza.

Droits et libertés: diviser pour mieux régner

Répression

Les évènements récents entourant la Palestine montrent qu’il y a une augmentation de la répression et de la dissidence au Canada. L’oligarchie et les gouvernements se préparent à la possibilité de la généralisation de la guerre et limitent de plus en plus liberté d’expression à ce qui correspond à leurs intérêts locaux et internationaux. L’arrestation d’un manifestant portant un drapeau du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ensuite accusé d’incitation à la haine, en est un bon exemple.

De la même manière, plusieurs enseignants ont été suspendus ou renvoyés pour leur soutien à la résistance palestinienne. C’est le cas de Natalie Knight, visée par la ministre de l’Éducation en Colombie-Britannique. Le Conseil scolaire du district de Toronto a aussi lancé une enquête sur des enseignants à ce sujet.

Encore plus frappant, l’organisation Samidoun, qui soutient les prisonniers politiques palestiniens, a été ajoutée cet automne à la liste des groupes considérés par le gouvernement canadien comme des organisations terroristes.

Finalement, l’arrestation de trois personnes et quelques vitres brisées lors d’une manifestation contre l’OTAN cet automne ont créé un bordel médiatique. Ce genre de manifestation est pourtant plus ou moins courant à Montréal. Ce qui est hors de l’ordinaire, toutefois, c’est la réaction des politiciens. Les policiers avaient l'air surpris du chaos médiatique et affirmaient avoir la situation sous contrôle.

Droit au logement

Cette manifestation à Montréal semblait d’ailleurs être une des seules choses sous contrôle en 2024. Les loyers qui continuent d’exploser, et les campements d’itinérants reviennent d’année en année et finissent inévitablement par être expulsés par la police et les employés municipaux.

À Toronto, la police a vidé un quartier de ses sans-abri pour donner une bonne image à la ville pendant les concerts de Taylor Swift. Pendant ce temps, des tours à condos de luxe poussent, représentant la majorité des nouveaux logements dans les grandes villes canadiennes cette année.

En 2024, le Québec a, en pratique, aboli la cession de bail. Avant, un locataire pouvait transférer son bail en cours à quelqu’un d’autre, aux mêmes conditions. Cela limitait les hausses de loyer, car les propriétaires ne pouvaient pas augmenter les prix à chaque départ. Aujourd’hui, ils peuvent refuser une cession sans justification.

Au moins, les groupes de locataires du Québec ont remporté une victoire importante. Le gouvernement de la CAQ a accepté de suspendre les rénovictions pour les trois prochaines années. À plus petite échelle, des locataires du grand Toronto ont démontré une fois de plus que résister peut mener à des victoires. Par exemple, les résidents du 71, 75, et 79 Thorncliffe Park Drive, dans l'est de la ville, mènent avec succès depuis plus d’un une grève du loyer pour dénoncer les augmentations abusives imposées par leur propriétaire.

Source: Twitter/X, @tparktenants

Catastrophes naturelles

Les autorités ne semblaient pas avoir plus de contrôle sur les désordres de la température et du climat. Les feux de forêt en Colombie-Britannique ont encore une fois fait des ravages. De l’autre côté du pays, les inondations à Montréal mettaient la ville sens dessus dessous, et de nombreux travailleurs ont dû se battre avec leurs assurances pour obtenir des remboursements. L’année 2024 était d’ailleurs la plus chaude jamais enregistrée. 

Tissu social

Étant incapable de contrôler l’économie et la population, la classe dirigeante a continué cette année de blâmer le peuple pour tous ses problèmes. Par exemple, en Colombie-Britannique, les « drogués » ont été élevés en enjeu important des élections provinciales.

Partout ailleurs au pays, les gouvernements ont décidé de cibler l’immigration comme cause principale de la crise du logement pour éviter de réfléchir sur la source profonde du problème. Pendant ce temps, dans le quartier Mercier–Hochelaga-Maisonneuve à Montréal, le maire a décidé de blâmer les pauvres et la population en général pour l’insalubrité de la ville après avoir adopté un espacement majeur de la collecte des ordures. Évidemment, la population s’est rapidement dressée contre lui.

Travail: attaque et contre-attaque

Droit de grève

En 2024, une des cibles principales de l’oligarchie a été le droit de grève. Il faut se rappeler qu’en 2015, la Cour suprême avait déclaré que la grève est protégée par la Charte canadienne des droits et libertés. Pourtant, le gouvernement fédéral ne semble pas trop y croire.

Faute d’adopter des lois spéciales, le gouvernement a invoqué trois fois l’article 107 du Code canadien du travail fédéral, utilisé seulement 5 fois en 25 ans auparavant. Cet article permet au ministre de demander au Conseil des relations de travail de « prendre les mesures nécessaires » pour résoudre des conflits. Flou et contesté par les syndicats, il a ainsi servi à priver les travailleurs du rail, des postes et des ports de leur droit constitutionnel.

En Colombie-Britannique, les employeurs ont commencé à utiliser de plus en plus souvent la désignation de « service essentiel » pour tenter d’empêcher des grèves. C’était le cas pour la grève des superviseurs de la Coast Mountain Bus Company en février. La menace avait d’ailleurs été brandie contre les professeurs de la FAE au Québec. Ils étaient alors en grève générale illimitée.

Finalement, au Québec, Amazon a contesté la validité du Code du travail du Québec. Toutefois, le tribunal a rejeté leur plainte.

« Flexibilisation » du travail

Le Front commun des syndicats du secteur public québécois, en 2023, avait amené au-devant de la scène la question de la flexibilisation du travail. En 2024, les gouvernements et les entreprises ont continué à s'attaquer à la sécurité de l'emploi et à la stabilité des travailleurs. Ceux-ci voient les Uber et Amazon de ce monde prospérer, et ils font de leur mieux pour copier l’organisation du travail qui fait leur succès.

Le gouvernement du Québec a adopté des réformes de la santé et de la construction allant dans cette direction. Le secteur de la santé sera plus centralisé, les syndicats seront affaiblis, et le déplacement forcé du personnel entre les institutions sera plus facile. Dans la construction, on a supprimé la nécessité d’engager des travailleurs locaux, heurtant ainsi particulièrement les régions éloignées. Les travailleurs pourraient aussi être forcés d’effectuer des tâches pour lesquelles ils ne sont pas formés.

Postes Canada voulait aussi flexibiliser sa main-d’œuvre. La société d’État demandait au syndicat de créer des postes avec seulement huit heures par semaines garanties, mais qui pouvait monter jusqu’à 40 heures, selon les besoins de l’entreprise. De son côté, le Canadien National voulait retirer plusieurs clauses dans le contrat de travail autour de la question du repos et de la fatigue. Le monopoliste du rail voulait ainsi faire travailler ses employés plus longtemps, quand il le voulait.

Source: Facebook, @luca.fantigrossi

Riposte

Lorsque les gouvernements sont passés à l'offensive en 2024, les travailleurs ont riposté. Des syndicats se sont formés dans deux entreprises qui symbolisent l'organisation ultramoderne du travail et qui sont connues pour leurs mauvaises conditions: Walmart en Ontario et Amazon au Québec.

De plus, l’année 2024 a été parsemée de plus de 700 arrêts de travail. Bien que les grèves n’aient pas toutes été couronnées de succès, les travailleurs ont tenu leur bout pour obtenir de meilleures conditions. Dans le cas de certains chauffeurs d’autobus scolaire au Québec, qui étaient payés presque au salaire minimum, leur détermination leur a permis d’obtenir près de 10% d’augmentation par année!

Démocratie et politique: les travailleurs ignorés

Le cirque fédéral

L’année qui vient de se terminer a été compliquée pour le parti Libéral et le NPD, alors qu’ils ont tous les deux échoué à contrer la montée de Pierre Poilievre et ses conservateurs. Ces derniers mènent maintenant dans les intentions de vote.

Une des plus grosses controverses politiques de l’année a été celle de l’ingérence étrangère chinoise dans les élections fédérales de 2019 et 2021. La superpuissance asiatique est accusée d’avoir essayé de faire perdre des candidats conservateurs qui lui sont hostiles.

En 2024, le débat est tourné à l’absurde: Poilievre a continué à refuser d’obtenir la cote de sécurité pour lire le rapport des services secrets, préférant se fier à de la spéculation. Trudeau a encore une fois agi comme s’il n’y avait aucun problème, et le support de Singh pour les Libéraux a continué à rendre floues les frontières entre les deux partis.

À travers tout cela, les informations disponibles publiquement suggèrent qu’autant les libéraux que les conservateurs auraient été « influencés ». C’est sans compter l’influence économique et politique des États-Unis, déjà évidente, mais dont personne ne parle dans ce dossier. Pour les partis au pouvoir, l’essentiel ne semble donc pas être si les votes de la population ont compté, mais plutôt qui les a influencé.

Finalement, en septembre, le NPD a mis fin à son alliance avec les libéraux, mais c’est trop peu, trop tard. Leur divorce précipitera la tenue d’élections anticipées, probablement cet hiver.

Mauvaise gestion des fonds publics

Chaque année supplémentaire représente des dizaines de millions de dollars mal dépensés, tirés directement des poches des travailleurs. 2024 n’a pas fait exception.

Au Québec, le gouvernement a donné 7 millions de dollars aux Kings de Los Angeles pour venir jouer deux parties de présaison dans la capitale provinciale. Le premier ministre s’est d’ailleurs acheté un chandail de hockey d’une valeur de 1282$ avec de l’argent public. À Montréal, la Société de Transport a acheté 18 Mustangs électriques pas fiables à ses dirigeants. En Ontario, les députés ont augmenté les subventions à leurs propres partis de plusieurs millions de dollars. L'administration de Doug Ford est aussi reconnue comme celle qui paye le plus cher ses hauts fonctionnaires.

En retour, l’austérité du début des années 2010 semble resurgir. Les gouvernements commencent à couper partout où ils le peuvent. C’est d’ailleurs le plan des Conservateurs de Poilievre. Au Québec, on peut déjà observer des coupures inédites dans le système de santé et dans les écoles.

Source: Facebook, @LaCSN

L’État et ses amis du patronat

L’année 2024 a continué à révéler l’allégeance au patronat des états provinciaux et fédéraux. Au Québec, le gouvernement a tenté de sauver leurs amis de Lion Électrique et Northvolt—deux compagnies en déclin majeur dans lesquelles ils avaient investi des millions de dollars d’argent public.

De plus, suite à sa réforme de la santé créant l’agence Santé-Québec, le gouvernement a nommé un conseil d’administration issu de la petite oligarchie québécoise. Les dirigeants des secteurs de la banque, des soins de santé privés et de l'hôtellerie sont représentés, mais pas les travailleurs.

Du côté de l’Ontario, la grève à la LCBO a révélé à quel point son conseil d’administration était rempli de riches patrons. Même la cousine de Galen Weston, le magnat canadien des épiceries, a un siège à la table!

Mais personne ne fera aussi bien dans cette catégorie que Donald Trump aux États-Unis. Évidemment, le cabinet de Joe Biden réunissait déjà le gratin des riches Américains, avec des possessions combinées de 100 millions de dollars. Toutefois, le président élu américain a réuni un cabinet avec une valeur combinée d’au moins 550 milliards de dollars. Le nouveau co-président non élu des États-Unis et boss des bécosses de Twitter, Elon Musk, est responsable d'environ 430 milliards de ce montant.

Oligarchie: On se la coule douce

Commençons par mentionner rapidement le décès d’Arthur Irving en 2024. Après une retraite dorée, le membre de la dynastie monopoliste des provinces maritimes laisse derrière lui son empire à ses enfants, qui n’auront pas à craindre les prix à l’épicerie.

L’épicerie fait pas mal de profit

D’ailleurs, ceux-ci ont continué d’augmenter plus vite que l’inflation en 2024. Il a été révélé cette année que deux géants de la patate au Canada auraient créé un cartel avec deux entreprises américaines en 2021, causant une augmentation des prix de 87% depuis.

La « réduflation » a aussi fait des siennes, causant des réductions entre 5% et 25% de la quantité (tout en conservant le même prix) pour bien des produits de base comme les céréales ou le fromage.

Des crimes sans conséquence

En 2024, les grandes entreprises ont continué à engranger des profits sans se soucier de leur impact. En Ontario, une usine de la Vallée Chimique a été dénoncée à plusieurs reprises pour avoir empoisonné une communauté autochtone. Au Québec, Northvolt s’est mise à l’abri de ses créanciers après avoir extorqué 710 millions de dollars aux travailleurs du Québec.

Aux États-Unis, Boeing a mis en danger des milliers de vies en réduisant ses budgets d’entretien et de contrôle de la qualité. Les images d’un train d’atterrissage ou de portes qui tombent en plein vol ont marqué les esprits. L’écrasement récent en Corée du Sud impliquait d’ailleurs un avion de Boeing. Des experts doutent qu'une collision avec des oiseaux, explication avancée par le monopole, soit l’unique cause de l’accident.

Des choix à faire

En 2025, la population devra continuer à affronter l’offensive médiatique des gouvernements et de l’oligarchie. Les médias traditionnels ont ainsi déformé toutes sortes de sujets l’année dernière.

Par exemple, la couverture médiatique de la manifestation contre l’OTAN à Montréal en novembre l’a dépeinte comme un immense évènement prorusse inacceptable. Pourtant, les appels à la manifestation précisaient clairement une opposition à la Russie et à la Chine au même titre qu'à l’alliance politico-militaire occidentale. D’un autre côté, les grands médias se sont acharnés sur les travailleurs de Postes Canada, présentant principalement les effets négatifs de leur grève sur les PME.

Les salles de rédaction des grands médias tendent à répéter les éléments de communication du gouvernement. Ils essaient actuellement d’augmenter le soutien à une guerre de plus grande envergure, en cherchant à convaincre que les oligarques américains et leurs alliés sont le camp des « gentils » dans un conflit où aucun camp ne l’est réellement. Parallèlement, ils minimisent les conséquences désastreuses qu’une guerre ouverte aurait sur les populations des pays impliqués.​​​​​

La peur de la révolte

L'oligarchie et les gouvernements intensifient à l'avance leurs efforts de propagande parce qu’ils savent qu'autrement, la population pourrait bien se révolter. Un rapport de la GRC, dévoilé plus tôt cette année, reconnaît qu’il existe bel et bien un risque croissant de soulèvement populaire.

Et la GRC a raison de s’inquiéter. Un sondage de juin estimait que 70% des Canadiens considèrent le pays comme « brisé ». Food Bank Canada a rapporté 2 millions de visites en mars seulement, un chiffre qui augmentera certainement en 2025. Les experts estiment qu’une famille de quatre verra ses dépenses annuelles à l’épicerie augmenter de 800$ en 2025.

Certains commencent déjà à se révolter, mais un choix s’impose à la population. Le premier, c’est l’acte individuel, dont on a vu plusieurs exemples frappants cette année (surtout aux États-Unis). Pensons à Luigi Mangione, présumé assassin du CEO de United Healthcare, qui déclarait ouvertement s’en prendre au système de santé privé américain. On peut citer aussi les deux tentatives d’assassinat sur Donald Trump.

Le deuxième choix, c’est l’action collective. Les manifestations pro-palestiniennes sont un exemple de ces actions, ainsi que le boycottage de Loblaws qui a eu lieu plus tôt cette année. Ces actions ont fait du bruit, mais ont eu des effets limités.

Les grandes grèves du secteur de la logistique ont toutefois laissé entrevoir ce que plusieurs milliers de personnes pourraient accomplir en s’unissant pour couper les vivres à la classe dirigeante. C’est leur poids économique et l’action concertée d’autant de travailleurs qui font la force de ces actions. Certains groupes commencent d’ailleurs à affirmer qu’elles pourraient être utilisées pour obtenir des gains politiques.

Ainsi donc, à quoi s’attendre pour 2025? De la dissidence et de la résistance, ça, c’est certain. Comment? La population a ce choix entre les mains.

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