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Les professeurs, bibliothécaires et autres enseignants des collèges ont évité de justesse d'annuler leurs cours et de former des piquets de grève jeudi. Le Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario - Collèges d'arts appliqués et de technologie (SEFPO-CAAT), qui représente 15 000 professeurs de collège, et le Conseil des employeurs des collèges de l'Ontario (CEC) ont signé un protocole d'entente (PE) en vue d'un arbitrage définitif.
Dans sa mise à jour sur les négociations, le SEFPO s'est adressé aux travailleurs des collèges en ces termes: « C’est votre travail solidaire – jour après jour, qui a décuplé notre force collective et contraint le CEC à retirer plusieurs de ses concessions, après l’obtention de notre mandat de grève historique ». Le mandat de grève a été adopté à 79%, soutenant l'action syndicale, avec une participation de 76% des membres.
L'accord de dernière minute est le fruit d'une ronde de négociations de deux jours qui a vu le CEC revenir sur plusieurs concessions qu'il cherchait à imposer aux professeurs des collèges. Ces concessions visaient, entre autres, à restreindre l'accès aux avantages sociaux pour le personnel à temps partiel, à faire passer la durée de l'année scolaire de 10 à 12 mois et à augmenter les heures de travail sans le consentement du corps professoral.
Le PE prévoit d'autres acquis, notamment l'extension des avantages sociaux du personnel à temps plein et du personnel à temps partiel à partir du 1er mai. Le personnel à temps plein a bénéficié d'une augmentation à 75% de la couverture des plans de vision et d'audition, tandis que le personnel à temps partiel a bénéficié d'une augmentation à 25% de la couverture des plans de vision, d'audition et de soins dentaires.
Le SEFPO-CAAT a annoncé le vendredi 3 janvier que les professeurs auraient pu se mettre en grève dès le jeudi suivant, au moment même où les étudiants revenaient des fêtes de fin d'année.
En plus des concessions proposées, les autres problèmes dénoncés par les employés facultaires comprenaient la pratique répandue du travail non rémunéré pour la préparation des cours, la notation et le mentorat, ainsi que le remplacement de postes à temps plein par du personnel à temps partiel.
Les collèges avaient proclamé une « crise de financement » lorsque le gouvernement libéral fédéral a commencé à restreindre les inscriptions d'étudiants étrangers. Les frais de scolarité internationaux gonflés sont devenus une mine d'or pour les établissements d'enseignement supérieur. Le SEFPO a déclaré que « Le CEC et les collèges voient dans cette crise une occasion de grappiller tous les sous possibles, de justifier leur refus d’investir, de refuser aux travailleurs des améliorations contractuelles et de meilleurs salaires, et de brandir des menaces d’austérité alors que nous sommes celles et ceux qui génèrent de la valeur pour les collèges et qui dispensent en première ligne l’apprentissage aux populations étudiantes. »
Le PE stipule que l'arbitrage obligatoire doit prendre fin le 30 juin 2025. À l'exception des avantages sociaux améliorés qui entreront en vigueur le 1er mai de cette année, la convention collective précédente restera en vigueur jusqu'à ce que la nouvelle convention soit signée.