L'Étoile du Nord

Le plus grand syndicat de la région du Grand Toronto prêt à faire grève

« … les gens méritent de survivre dans la ville qu’ils servent ».

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Le réveil de la mairie de Toronto risque d'être rude. Mardi dernier, 90% des 30 000 travailleurs de la ville ont voté en faveur de la grève. Ces employés municipaux sont chargés de fournir divers services, notamment la santé publique, les opérations de l'hôtel de ville, le dispatching des ambulances, les services de garderie et les soins de longue durée.

La section locale 79 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) - la plus grande section syndicale de la ville - représente les travailleurs à la table des négociations. Le président de la section locale 79, Nas Yadollahi, a clairement indiqué que « les salaires seront notre point le plus important ». Le contrat syndical actuel a expiré le 31 décembre 2024 et le dernier cycle de négociations a eu lieu le 11 janvier. 

Le syndicat déclare : « Nous pensons que les gens méritent de survivre dans la ville qu'ils servent », demandant à la mairie de suivre l'inflation et de subvenir aux besoins de ses travailleurs.

Actuellement, 43% des travailleurs à temps partiel du secteur des loisirs représentés par le syndicat touchent le salaire minimum et 94% des travailleurs à temps partiel sont payés moins de 26 dollars de l'heure - le salaire minimum vital à Toronto.

Le siège du locale 79 de la SCFP. Source : Google Maps

Bien que l'inflation soit montée en flèche, les salaires de la ville sont restés figés et des milliers de travailleurs municipaux vivent en dessous du seuil de pauvreté. 

En plus d'un salaire décent, les employés municipaux se battent pour obtenir des congés de maladie, des congés payés et de meilleurs avantages sociaux. Les travailleurs à temps partiel ne bénéficient que d'avantages limités, sans congés de maladie ni congés payés. 

Alors que les travailleurs se battent pour obtenir des congés de maladie et des avantages sociaux, la ville envisage une augmentation de 3,9% du budget de la police de Toronto, soit une augmentation stupéfiante de 46,2 millions de dollars.

« Nos membres veillent à la sûreté de notre eau potable, soutiennent les résidents les plus vulnérables de notre ville et veillent à ce que nos communautés soient vivables », déclare M. Yadollahi. Depuis la dernière convention, quatre membres du syndicat sur cinq affirment que leur qualité de vie a diminué.

Bien qu'il n'y ait pas encore de date limite pour la grève, les négociations ont repris depuis le jeudi 23 janvier.

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