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Plus de 2 000 travailleurs de cinq sections locales du SCFP pourraient bientôt se joindre aux 4 000 travailleurs de soutien à l'éducation déjà en grève à Edmonton, Sturgeon County et Fort McMurray en Alberta. La grève vise à empêcher le Parti conservateur unifié (PCU) de financer l'éducation publique.
Le 12 février, le SCFP a annoncé que cinq sections locales avaient voté massivement en faveur de la grève :
- Section locale 40, Calgary Board of Education (94,5 %) ;
- Section locale 520, Calgary Catholic School District (94 %) ;
- Section locale 3484, Black Gold School Division (95 %) ;
- Section locale 5040, Foothills School Division (82 %) ; et
- Local 5543, Parkland School Division (91%).
Ces sections locales du syndicat de Calgary représentent les travailleurs de l'entretien et de la maintenance ainsi que les travailleurs de l'aide à l'éducation. La section locale 5543 de Parkland a annoncé qu'elle s'en va en grève du zèle (durant lequel les travailleurs ne font que ce qui leur est explicitement obligé et rien de plus) à partir du 18 février. Les autres sections locales du syndicat donneront probablement le même préavis au cours de la semaine suivante.
Les salaires constituent l'une des principales préoccupations des grévistes. La « formule de financement » de la PCU ne prévoit pas plus de 2,75 % d'augmentation annuelle des salaires, et les commissions scolaires affirment toutes qu'elles ne peuvent pas se permettre plus. L'Alberta a le plus faible financement de l'éducation par élève de tout le Canada, malgré un excédent budgétaire prévu de 4 milliards de dollars.
De nombreux grévistes n'ont pas eu d'augmentation de salaire depuis dix ans. Nombre d'entre eux occupent des emplois supplémentaires et reçoivent même l'aide de banques alimentaires pour tenter de joindre les deux bouts. Les bas salaires signifient que les postes vacants ne sont pas pourvus, ce qui augmente la charge de travail et le stress des travailleurs. L'épuisement professionnel est un véritable problème pour les assistants d'éducation.
Fait inhabituel, une administratrice publique d'Edmonton a démissionné et s'est jointe au piquet de grève le lendemain. Elle a affirmé que le sous-financement de l'éducation publique par la PCU était la cause des grèves.
Bien que les membres du syndicat aient voté massivement en faveur de la grève, la PCU affirme que le SCFP national a recours à des tactiques de peur et d'intimidation pour imposer sa volonté à ses membres.
Le SCFP fait pression sur la province pour qu'elle augmente le financement de l'éducation publique. L'Assemblée législative de l'Alberta reprend ses travaux la semaine prochaine.