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Bien que le premier ministre Doug Ford affirme que l'Ontario est « ouvert aux affaires », il y a un problème. Le chômage a atteint l'un des niveaux les plus élevés depuis dix ans. La dernière enquête sur l'emploi publiée vendredi dernier montre que le taux de chômage en Ontario a augmenté pour atteindre 7,6%, soit le taux le plus élevé au Canada. Si l'on exclut les années de pandémie de la COVID, le taux de chômage de l'Ontario est à son plus haut niveau depuis 2014.
Le taux de chômage national a généralement augmenté au cours des derniers mois, mais le taux de chômage de l'Ontario, à 7,6%, est l'un des plus élevés du pays. Le chômage au Canada a atteint son maximum en novembre, lorsque le taux de chômage national a grimpé à 6,8%. Toutefois, dans l'ensemble, les chiffres ont commencé à se stabiliser et le taux de chômage au Canada est tombé à 6,6% en janvier 2025.
Malgré la reprise dans les autres provinces, le taux de chômage de l'Ontario est resté bien plus élevé que la moyenne nationale. Statistique Canada a constaté que les pertes d'emplois étaient largement concentrées dans l'industrie manufacturière, où l'Ontario a perdu environ 20 000 emplois en novembre.
Alors, l'Ontario est-elle ouverte aux affaires? Depuis l'arrivée au pouvoir de M. Ford en 2018, l'Ontario perd des emplois. Ford avait fait campagne sur la création de 300 000 nouveaux emplois, mais l'Ontario a perdu environ 195 000 emplois à temps plein depuis son entrée en fonction. Par rapport aux provinces similaires comme le Québec et la Colombie-Britannique, le taux de chômage de l'Ontario est beaucoup plus élevé et la tendance ne change pas.
« En novembre, la baisse s'est concentrée en Ontario, où l'emploi dans la fabrication a reculé de 20 000 », écrit Statistique Canada dans l'enquête sur l'emploi de décembre. Même si cette enquête indique un rebond de 11 000 emplois dans l'industrie manufacturière, la construction (-1,3) et l'industrie manufacturière (-0,8) de l'Ontario perdent encore des milliers d'emplois d’une année à l'autre.
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La récente enquête sur l'emploi montre également que les villes de l'Ontario ont un taux de chômage plus élevé que les provinces comparables. Les grandes villes comme Toronto, Hamilton, Windsor et Kitchener ont un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale, alors que d'autres villes métropolitaines du pays ont un taux de chômage stable. En janvier, le taux de chômage de Toronto était l'un des plus élevés du pays, avec 8,7%, tandis que celui de Montréal était stable à 6,1% et celui de Vancouver à 6,8%.
L'enquête sur la population active est un indicateur économique mensuel de Statistique Canada qui fournit des informations sur la main-d'œuvre. Elle s'appuie sur des données provenant d'enquêtes sur l'emploi couvrant le nombre d'emplois, la masse salariale, les demandes d'assurance-emploi, les postes vacants, entre autres, pour calculer les données.
Même si l'Ontario a enregistré 205 000 nouveaux emplois en 2024, les gains d'emplois ont été largement concentrés dans l'emploi à temps partiel. Parallèlement, d'année en année, les secteurs de production de biens de l'Ontario, tels que la construction et l'industrie manufacturière, perdent des milliers d'emplois et le taux de chômage global reste l'un des plus élevés du pays.