Le 12 mars, l'entreprise suédoise Northvolt a déclaré faillite. Les investissements massifs en fonds publics disparaissent avec le projet de construction d'usine de batterie en Montérégie. C'est 270 millions de dollars provenant des contribuables que la CAQ avait investi dans le projet d'usine et 200 millions de dollars pour la Caisse de dépôt et placement du Québec. La compagnie suédoise avait été dénoncée en 2024 pour ses liens avec les paradis fiscaux.
Aux 470 millions perdus par les Québécois s'ajoutent 240 millions que la CAQ avait prêtés à Northvolt pour acheter les terrains nécessaires à la création de leur méga-usine. Les contribuables ne pourront pas récupérer ce prêt étant donné que Northvolt s'est mis à l'abri de ses créanciers avant de déclarer faillite.
Quant à elle, l'entreprise suédoise n'avait mis que 135 millions de sa poche pour la création de la nouvelle usine.
En plus des fonds publics, la CAQ avait accordé à Northvolt 354 mégawatts (MW) d'électricité à tarif préférentiel pour les deux premières étapes de la mise sur pied de leur usine de batterie. Ces 354 MW équivalent à la consommation de toutes les résidences de Longueuil.
La faillite de Northvolt et la disparition de l'argent des contribuables qui y avait été investi s'ajoutent à une longue liste de gaspillages d'argent public par la CAQ.
Le fiasco de SAAQclic avait nécessité des investissements publics de 1,1 milliard. Le fiasco de SAAQclic avait nécessité des investissements publics de 1,1 milliard. La conception du service en ligne de la Société d'assurance automobile du Québec avait été confiée à une entreprise privée. Cette dernière n'a pas livré un logiciel impossible à opérer et a causé un casse-tête pour bien des usagers et des travailleurs de la SAAQ.
L'entreprise de fabrication d'autobus électriques Lion électrique qui a mis à pied des centaines d'employés dans les derniers mois et s'est mise à l'abri de ses créanciers au mois de février a, pour sa part, bénéficié de 193 millions de fonds publics.
La multinationale pharmaceutique Medicago qui a mis fin à toutes ses activités en 2023 avait bénéficié de 257 millions de dollars d'investissements publics du gouvernement provincial pour bâtir un énorme complexe dans la région de Québec.

L'octroi de fonds publics à des compagnies actives dans les paradis fiscaux ne date pas non plus d'hier. Le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait mis 2,5 milliards d'argent public dans Bombardier entre 2015 et 2016. La compagnie québécoise était alors en difficulté financière bien qu'une société luxembourgeoise qui possède des parts de l'entreprise ait déclaré des centaines de millions de dollars de profits sur la même période.
La CAQ avait présenté la nécessité d'effectuer une transition énergétique pour justifier ses généreux dons à Northvolt. Toutefois, elle impose des mesures d'austérité budgétaire aux sociétés de transport en commun comme la STM qui sont essentielles pour effectuer une transition énergétique.
La ministre des Transports et de la Mobilité durable a donné 200 millions de dollars aux villes de la grande région de Montréal pour le transport en commun. Celles-ci demandaient 561 millions pour être capables uniquement de maintenir l'offre existante, sans parler de l'élargir.
D'autre part, Pierre Fitzgibbon qui était ministre de l'Énergie et responsable du gaspillage d'argent public dans Northvolt a déposé le projet de loi 69 avant de quitter son poste.
Dans celui-ci, il tente de refiler aux Québécois la facture de l'élargissement des activités d'Hydro-Québec à travers des hausses de tarifs massives tout en continuant de donner des tarifs préférentiels à des multinationales qui n'ont aucune responsabilité envers les Québécois.