L’Étoile du Nord condamne fermement l’arrestation arbitraire de sa journaliste Ramona Murphy, survenue hier vers 10h45 devant le EY Center, lors d’une manifestation contre le salon militariste CANSEC.
Mme Murphy couvrait la manifestation comme journaliste bénévole. Elle filmait les interventions policières lorsqu’elle s’est retrouvée, sans justification, parmi les 13 personnes arrêtées. Menacée d’accusations sans fondement de méfait et de résistance à son arrestation, elle a finalement été relâchée sans qu’aucune charge ne soit retenue. Mais seulement après environ huit heures de détention, vers 18h45.
Les faits sont sans équivoque: elle ne faisait qu’observer afin d'informer la population. Distincte de la foule, elle s’était placée à proximité de l’action afin de filmer et documenter, avec rigueur, les gestes posés autant par les policiers que par les manifestants. Des témoignages et une captation en direct confirment son rôle d’observatrice. Cela n’a pas empêché les agents de l’arrêter et de la menotter pour l’emmener au poste.
La disproportion du dispositif policier (un agent par manifestant, peut-être davantage) ressemble plus à une stratégie d’intimidation que de maintien de l’ordre. Arrêter une journaliste, qu’elle soit bénévole ou non, est une attaque frontale contre la liberté de presse. Ce sont des méthodes de régime autoritaire, pas d’une démocratie.
L’Étoile du Nord exige des explications immédiates de la police d’Ottawa, ainsi que des excuses officielles. Nous ne tolérerons pas que nos journalistes soient réprimés de la sorte pour avoir voulu montrer ce qui dérange.
Crédit de la photo de couverture: Andy Tran