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Le samedi 3 juin, des travailleurs de tout l'Ontario ont occupé des espaces urbains, près de 10 000 manifestants se sont mobilisés dans la ville de Toronto. La campagne "Enough is Enough", lancée par la Fédération du travail de l'Ontario (FTO), est une réponse à la crise du coût de la vie qui s'est emparée de tout le pays, entraînant la suppression et la stagnation des salaires face à l'inflation galopante, rendant la nourriture, le carburant et le logement inabordables, et rendant les soins de santé de base inaccessibles pour des millions de personnes.
À Guelph, les manifestants ont marché de l'hôtel de ville à l'hôpital général de Guelph pour montrer leur soutien aux travailleurs médicaux. Depuis 2019, l'application de la loi 124, récemment déclarée inconstitutionnelle, limite les salaires des infirmières et des travailleurs du secteur public à une augmentation de 1 % par an malgré un surplus de 4 milliards de fond provinciaux pour les soins de santé. Alors que l'Ontario a commencé à transférer le retard qu'elle avait pris en matière de chirurgie du secteur public vers les cliniques privées, les travailleurs de la santé étaient impatients de parler des niveaux de négligence auxquels eux et l'ensemble du système de santé public de l'Ontario ont été confrontés.
"Pendant la pandémie, tout le monde a entendu les histoires, les politiques n'étaient pas toujours en faveur des patients", explique Ashley, une infirmière praticienne agréée : "Malheureusement, il y a eu beaucoup de ça".
Des fermetures d'hôpitaux dans les zones rurales de l'Ontario sont signalées depuis la fin de l'année 2022. Dans le comté de Huron, les hôpitaux de Wingham, Seaforth et Clinton ont été fermés par roulement jusqu'à cinq week-ends d'affilée en raison d'une pénurie de personnel infirmier. L'unité de santé de South Grey-Bruce à Chesley et l'hôpital de Perth ont subi des fermetures similaires. La ville de Minden, située à environ 100 km au nord de Peterborough, a dû fermer ses urgences le 1er juin dernier.