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Conditions dans les écoles publiques de l’Ontario

Des élèves manifestent contre les conditions « inhumaines » dans l’ouest de Toronto

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Vendredi dernier, le 2 décembre, les élèves du secondaire à York Memorial C.I. et George Harvey C.I., dans l'ouest de Toronto, ont organisé un "débrayage" à midi dans leur école pour protester contre "la violence policière, les enseignants et les administrateurs racistes, les conditions d'apprentissage dangereuses et la mauvaise administration générale de l'école", autant de problèmes qui se sont aggravés depuis que le York Memorial et le George Harvey ont été fusionnés en un seul bâtiment en septembre dernier.

Les étudiants demandent une enquête sur les abus qu'ils subissent à l'école, l'allocation de ressources plus importantes, la fin de la présence policière à l'école et la création d'un syndicat étudiant. Un certain nombre d'étudiants ont pris la parole lors de la manifestation pour dénoncer les conditions qu'ils ont dû subir:

Telles sont les conséquences des coupes de 1,3 milliard de dollars du budget de l'éducation en Ontario pour l'année scolaire 2022-23. Les coupes du gouvernement Ford ont fait passer la taille des classes en personne de 22 à 28 élèves, et les classes "d'apprentissage en ligne", qui ont remplacé plus du quart des classes en personne, peuvent compter jusqu'à 35 élèves par enseignant. Ces coupes sont également à l'origine de la grève "illégale" des travailleurs de l'éducation en novembre 2022.

Au milieu de la mauvaise administration et du délabrement, des bagarres entre élèves ont éclaté plus fréquemment, que le personnel n'a pas su prévenir ou résoudre, se tournant plutôt vers la police. Pendant ce temps, les médias grand public ont rapidement dépeint les étudiants comme des délinquants. Une recherche rapide sur Google montre de nombreux articles de CP24, CTV News et Toronto Sun avec des titres sensationnalistes sur la violence à l'école, rendant les élèves responsables du déclin général du Toronto District School Board.

La directrice du TDSB, Colleen Russel-Rawlins, a également fait une apparition lors de la manifestation et a eu l'occasion de rendre compte de la situation. Russel-Rawlins a promis d'écouter et de rencontrer les élèves en tant que groupe, de mener une enquête et même d'allouer plus de ressources à l'école, mais elle a refusé de s'engager à ne pas recourir à la police dans le cas d'un "problème qui s'aggrave". Les élèves ont rejeté cet engagement, arguant que les élèves parvenaient mieux que les enseignants à désamorcer les situations.

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