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En 2022, près de 400 000 étudiants internationaux étaient inscrits dans les collèges et universités du Canada - une augmentation de 43 % depuis 2015. Avec des frais de scolarité s'élevant en moyenne à 20 000 $ par an ou plus, en plus d'être arnaqués par le coût de la vie gonflé et les loyers, beaucoup de ces étudiants-travailleurs luttent pour survivre, surtout avec les restrictions en place (jusqu'à très récemment) qui les empêchaient de travailler plus de 20 heures par semaine.
Les étudiants étrangers sont souvent contraints de travailler dans des secteurs de l'économie où les salaires sont bas en raison de leur accent et de leur "manque d'expérience" sur le marché du travail canadien, ce qui les oblige à travailler plus de 20 heures par semaine pour survivre. Le statut précaire de nombre de ces travailleurs au Canada permet aux employeurs de profiter d'eux en menaçant de les dénoncer à l'immigration et de compromettre leurs permis d'études ou de travail.
Gaganpreet Kaur - à qui doit près de 10 000 $ en salaire son dernier employeur - n'est que le dernier cas d'un mouvement croissant de travailleurs qui se défendent contre le vol de salaire et d'autres injustices. L'Étoile du Nord a interviewé Gaganpreet sur son cas et sur la situation générale des jeunes travailleurs indiens au Canada.
Le samedi 8 octobre, le Naujawan Support Network (NSN, Naujawan signifiant "jeunes" en Punjabi) a organisé une manifestation devant le bâtiment de Parts Avatar à Mississauga. NSN est une organisation d'étudiants internationaux, de travailleurs immigrés et de bénévoles qui a vu le jour il y a un peu plus d'un an pour lutter contre le vol de salaire et les autres formes d'abus et d'exploitation auxquels ces travailleurs sont confrontés. Depuis sa création, NSN a mené des dizaines de campagnes de ce type et a récupéré plus de 300 000 $ en arriérés de salaire pour les travailleurs de son mouvement.
La veille de la manifestation de la NSN à Mississauga, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il allait lever le plafond de 20 heures imposé aux étudiants étrangers à compter du 15 novembre 2022. Mais ce changement de politique a été annoncé comme une simple mesure temporaire visant à remédier à la pénurie de main-d'œuvre au Canada, sans que rien ne soit dit ou fait au sujet des abus endémiques dont est victime ce secteur de travailleurs.