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Après la démission de la première ministre conservatrice Liz Truss, 45 jours après son élection le 5 septembre par 0.1% de la population du Royaume-Uni, c'est au tour de Rishi Sunak de prendre le pouvoir, élu sans opposition comme chef du parti conservateur.
La démission de Boris Johnson en juillet de cette année a laissé dans les mains des 200 000 membres du parti conservateur le choix du prochain premier ministre du pays. L'élection auprès de ces 0.3% de la population britannique a mené à la victoire de Liz Truss, ancienne ministre des affaires étrangères du pays. Après une chute désastreuse de l'économie britannique et des sondages montrant que seulement 9% de la population avait une opinion positive d'elle, elle annonce elle aussi sa démission le 20 octobre.
C'est donc à l'ancien ministre des finances Rishi Sunak que revient le rôle de premier ministre Britannique, ayant reçu le vote de 60 000 membres du parti conservateur dans la course à la chefferie précédente, soit un britannique sur 1100.
Un portrait du nouveau premier-ministre
Rishi Sunak, un ancien banquier, et sa femme Akshata Murty, fille d'un important milliardaire indien, ont une fortune estimée à 730 millions de livres sterlings, soit plus d'1.1 milliards de dollars canadiens. Fortune qui fait beaucoup réagir, car elle fait de Sunak le seul premier ministre de l'histoire britannique ayant une fortune plus importante que la famille royale.
La richesse du couple provient surtout de la controversée compagnie du père de Murty, Infosys, accusée à plusieurs reprises de fraude fiscale et de fraude aux visas aux États-Unis. Murty elle-même s'est retrouvée au centre d'un scandale lorsqu'il a été découvert qu'elle évitait de payer ses impôts sur l'argent qu'elle générait à l'étranger.
Rishi Sunak, pour sa part, se vantait cet été devant les haut-placés du parti conservateur d'avoir essayé d'inverser des formules de financement "qui poussaient tous les fonds vers les zones urbaines défavorisées" afin d'aider les villes plus riches.
"J'ai des amis qui sont des aristocrates, j'ai des amis qui sont de la classe supérieure, j'ai des amis qui sont de la classe ouvrière... enfin pas de la classe ouvrière mais vous savez..." pouvait-on entendre le nouveau premier ministre britannique affirmer lors d'une entrevue avec la BBC.
Alors que les travailleurs britanniques peinent à payer leurs factures d'énergies qui ont plus que triplé en moins d'un an et que l'inflation approche les 11%, le premier ministre pratiquement non élu passe ses fin de semaines dans son manoir à 11 millions de dollars.