L'Étoile du Nord

Vox-pop: l’inflation du prix de l’épicerie

« Qu’est-ce qu’on peut faire? On meurt de faim »

Temps de lecture:2 Minute

Abonnez-vous à notre infolettre:

Suivant la montée exorbitante du prix du panier d'épicerie, l'Étoile du Nord est allée parler aux travailleurs canadiens pour avoir leur opinion sur la situation.

Edward, Vancouver

" C'est fou.  C'est tout ce que je peux dire.  J'ai traversé toutes les dépressions et récessions et celle-ci est la pire.  Je n'ai pas les moyens de manger. Je gagne un quart de ce que je gagnais avant, et j'achète des aliments transformés parce que je ne peux pas me permettre les aliments sains." "C'est la cupidité des entreprises, il n'y a pas d'autre façon de le dire. Il y a ceux qui ont et ceux qui n'ont pas.  Des gens perdent leur logement à cause du coût de la nourriture."

Steve, ouvrier, Vancouver

"Chaque fois que je viens ici (No Frills), c'est un choc.  La semaine dernière, ce café coûtait 9,05 dollars, cette semaine il coûte 9,99 dollars.  J'achète juste ce qui est en solde, et je réduis le luxe.  Je ne mange qu'une fois par jour, à 5 ou 6 heures." "Je travaille toujours dur, et j'attends ma pension." "Les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.  C'est comme ça qu'ils l'aiment.  Ils veulent qu'on soit fauchés et qu'on reste à la maison à regarder la télé."

Arnold, retraité, Winnipeg

"Qu'est-ce qu'on peut faire ? On meurt de faim"."Je dois vivre avec 700 $ par mois [votre femme reçoit-elle 700 $ aussi ?] Oui. Alors ce n'est pas beaucoup. Le loyer coûte 800 $. Donc il ne reste pas grand-chose." "Ils préfèrent jeter la nourriture à la poubelle plutôt que de la donner aux gens qui ont moins cher. On devrait les faire payer pour faire ça. Maintenir artificiellement les prix à la hausse, on devrait leur faire payer des taxes supplémentaires, s'ils doivent jeter 1000 $ de nourriture, ils devraient payer 2000 $ de taxes pour le gaspillage.

Maïko, Enseignant de musique, Joliette

''C'est stressant, c'est inquiétant de s'imaginer jusqu'où ça peut aller, on sait pas si ca va arreter, quand ca va arreter, j'ai pas été terriblement impacté sur le plan financier pour l'instant, contrairement a bien du monde. y'a des épiceries qui ont profité de façon record pendant la pandémie; certains groupes d'épiceries comme Métro, etc. On essaie de moins les encourager; aller chez leurs concurents.''

Germie, aide à domicile, Winnipeg

"S'ils augmentent les prix de tout ça [les produits d'épicerie], alors le salaire horaire de chaque être humain, de chaque travailleur devrait aussi augmenter, oui ?" "Ils devraient aussi augmenter nos salaires" "Ayant trois enfants, je vois que les prix ont doublé pour les courses."
"D'habitude, c'est plus de 100, mais maintenant, pour cette semaine, c'est le double. Ça nous affecte vraiment trop."

Sylvie, enseignante retraitée, Joliette

''Au niveau psychologique, je suis en colère. Ça n'a pas de bon sens. Ça me dérangeais pas de payer un petit peu plus au départ, compte tenu de la circomstance de la vie.. Mais là c'est ridicule, c'est affreux. J'aimerais savoir, moi, les profits, ils sont de combien? Pour toutes les épiceries, dans le fond. Parce que je suis prête a payer un peu plus, mais pas si eux font juste des profits. ''

Soutenez le journalisme à contre-courant ← Pour aider l'Étoile du Nord à continuer à produire des articles du point de vue de la majorité et dans l'intérêt de la majorité, faites un don! Chaque contribution est précieuse.