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Les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé, l'un des plus importants syndicats de travailleurs de la santé au Québec, se prononceront dans les prochains jours sur une série de recommandations présentées par un conciliateur. Les infirmières, perfusionnistes cliniques et inhalothérapeutes représentés par le syndicat sont sans convention collective depuis plus de 500 jours.
Après des négociations encore une fois improductives au début du mois de septembre, un conciliateur de négociation a présenté des recommandations à la FIQ et au gouvernement provincial. La FIQ a passé le dernier mois à organiser des séances d'information avec ses membres afin d'expliquer les recommandations et leurs implications. Les membres voteront sur les recommandations les 15, 16 et 17 octobre.
L'un des principaux points conflictuels dans les négociations a été la question de la mobilité forcée. Le gouvernement exige de pouvoir déplacer à volonté les travailleuses et travailleurs de la santé entre les unités de soins ainsi qu'entre les établissements. La FIQ et ses membres se sont fermement opposés à cette mesure tout au long des négociations. Les infirmières et les dirigeantes syndicales ont fait valoir l'impact négatif de ces transferts obligatoires sur la santé et la sécurité au travail, sur la conciliation travail-famille et sur les soins aux patients.
« Lorsque l'on oblige les gens à se déplacer, on perd la continuité des soins, la stabilité des équipes et beaucoup d'expérience », a déclaré Natalie Stake-Doucet, enseignante en soins infirmiers, lors d'une interview accordée à l'Étoile du Nord en mars dernier.
Les recommandations du conciliateur n'éliminent pas complètement la mobilité forcée, mais fixent certaines limites à la portée et à la forme des transferts obligatoires. Elles comprennent une formule complexe pour définir la portée géographique des transferts possibles (jusqu'à 40 kilomètres dans certains cas) et un quota de quarts de travail et de postes fixes dans certaines institutions.
Ces recommandations ont été suivies d'une décision du Tribunal administratif du travail du Québec qui interdit à la FIQ de refuser des heures supplémentaires comme moyen de pression. Le syndicat dispose toujours d'un mandat de grève, mais il y a des limites à son exercice puisque ses membres sont désignés comme des travailleurs des services essentiels.
Les membres du syndicat ont rejeté un accord de principe à 61 % en avril, malgré l'appui de la direction du syndicat.
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