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Des promesses électorales de versement d’argent

Bouclier ou pansement contre l’inflation ?

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Pendant la campagne électorale provinciale au Québec qui a débuté fin août, la Coalition Avenir Québec (CAQ) et le Parti Québécois ont promis des chèques aux Québécois en échange de leurs votes. La CAQ a qualifié sa promesse de "mesure contre l'inflation" tandis que le Parti Québécois l'a qualifiée d'"allocation de pouvoir d'achat".

Pendant ce temps, d'autres partis, dont Québec Solidaire et le Parti conservateur du Québec, ont promis de suspendre ou de réduire certaines taxes. Le motif derrière ces propositions semble être de limiter l'impact de l'inflation. Mais comment, en fait ?

La CAQ promet un versement de 400 à 600 dollars aux Québécois dont le revenu est inférieur à 100 000 dollars. Alors qu'elle avait les rênes du pouvoir, la CAQ a attendu la fin de son mandat pour proposer ce montant aux Québécois malgré que ceux-ci subissent le plein impact de l'inflation depuis des mois. Il n'est pas étonnant qu'une telle mesure soit dévoilée en pleine campagne électorale.

Le gouvernement sortant de la CAQ propose un versement plutôt qu'une exemption ou une baisse de taxes, car " les Québécois doivent avoir le droit de choisir ce qu'ils feront de ces montants ", selon François Legault. Cependant, avec l'augmentation rapide du coût de la vie, le paiement sera sans doute réinjecté dans les dépenses quotidiennes des ménages québécois. En effet, le coût du panier d'épicerie est d'environ 250 $ par semaine pour une famille de 4 personnes et le prix de l'essence à la pompe est d'environ 166,7 cents/litre.

Bien qu'on ne sache pas comment la CAQ financerait cette mesure, il est clair que le gouvernement peut compter sur une augmentation des revenus perçus de la taxe de vente du Québec (TVQ) en raison de l'inflation. En d'autres termes, la mesure pourrait être financée directement à partir du portefeuille des Québécois.

Ces propositions donnent à la campagne électorale des airs de grande noirceur (période de l'histoire du Québec marquée par la domination de l'Église et la corruption généralisée de l'État). À la manière de Duplessis (premier ministre québécois du 20e siècle) qui achetait des frigos et pavait des rues en échange de votes, les partis se proposent d'acheter les votes des électeurs en échange d'un "bouclier" contre l'inflation.

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