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Quatre femmes autochtones assassinées à Winnipeg

La police refuse de chercher leurs dépouilles, un groupe pourrait les y contraindre

Temps de lecture:3 Minute

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Au printemps 2022, quatre femmes autochtones, Marcedes Myran, Morgan Harris, Rebecca Contois et Buffalo Woman (non identifiée), ont été assassinées par Jeremy Skibicki. Les restes de Contois ont été retrouvés dans une benne à ordures derrière l'appartement de Skibicki ainsi que dans la décharge de Brady. La police pense que les restes de Myran et de Harris se trouvent à la décharge de Prairie Green, tandis que les restes de Buffalo Woman sont toujours introuvables.

Lors d'une conférence de presse tenue le 6 décembre, le chef de la police de Winnipeg, Danny Smyth, et l'inspecteur de la police scientifique, Cam MacKid, ont fait référence à une étude de faisabilité menée par la police de Winnipeg en juin, affirmant qu'en raison de facteurs environnementaux, de la quantité d'ordures déversées et du fait qu'elles sont compactées sous 40 pieds de boue, la police ne procédera pas à des fouilles dans la décharge de Prairie Green. 

Le même jour que le communiqué de presse de la police, Cambria Harris (fille de Morgan Harris) a pris la parole au Parlement pour plaider en faveur de la nécessité de fouiller les deux décharges. "Ils [la police de Winnipeg] disent qu'ils ne peuvent pas fouiller parce que ce n'est pas envisageable. La vie humaine n'est-elle pas envisageable?... Je ne devrais pas avoir à me tenir ici aujourd'hui, je ne devrais pas avoir à venir ici et à être si furieuse et à supplier, et à supplier pour que vous trouviez et rameniez à la maison les êtres qui nous sont chers."

À trois reprises au début du mois de décembre, les Indigenous Warriors ont empêché les camions à ordures de déverser leurs déchets dans la décharge de Brady. Pour faire pression sur la police de Winnipeg afin qu'elle poursuive les recherches dans la décharge de Brady et qu'elle commence à fouiller la décharge de Prairie Green à la recherche des restes des femmes, un campement permanent, le Camp Morgan, a été installé le 18 décembre.

"Des anthropologues médico-légaux m'ont contacté pour me dire que c'était possible. Même si ce sera difficile, c'est possible... Ils disent que c'est une question de 'faisabilité' parce qu'ils ne veulent pas investir dans le financement. Mais ce qu'ils distribueraient n'est que de la petite monnaie. 500 000 dollars, c'est de la petite monnaie pour le gouvernement fédéral, ce n'est même pas une piastre dans leurs poches."

Cependant, grâce à la résistance du camp et de Cambria Harris, le gouvernement fédéral du Canada a annoncé le 8 février qu'il verserait 500 000 dollars pour financer une étude de faisabilité sur le site d'enfouissement de Prairie Green. Le camp Morgan continue de se battre pour retrouver Buffalo Woman à la décharge Brady, car la police ne sait toujours pas où se trouvent ses restes.

Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle pensait que le gouvernement fournissait maintenant l'argent pour l'étude de faisabilité, Mme Harris a répondu ceci :

Mme. Harris ajoute: "Les dons sont toujours appréciés et des fournitures sont toujours nécessaires au Camp Morgan qui est situé sur la décharge de Brady, près de Ethan Boyer Road. Nous disposons actuellement d'un tipi et nous avons constamment besoin de médicaments tels que le foin d'odeur, le cèdre, la sauge et le tabac. Nous avons toujours besoin de bois de chauffage, de nourriture et d'articles de toilette. Si vous souhaitez faire un don direct, vous pouvez l'envoyer à gojoemunro@gmail.com."

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