Déchets toxiques enfouis à Blainville

L’étude publique sur Stablex vient d’une firme liée à l’entreprise

Une étude publique sur l’impact des de Stablex à Blainville vient d’être rendue publique, plus d’un an après les premiers tests. Sa conclusion est plus qu’étonnante: rien ne dépasse les normes environnementales du Canada. Ce résultat est en contradiction avec les tests effectués par une coalition citoyenne qui se bat contre la multinationale, et est remis en question par un possible conflit d’intérêts.

Le ministère de l’Environnement et la mairesse de Blainville, Liza Poulin, avaient tous les deux annoncé avoir fait des tests de qualité de l’eau et de l’air autour du terrain de Stablex en 2024 et 2025. Ces tests ont ensuite été analysés par la compagnie Solmatech, qui a rassuré les différents paliers de gouvernement.

Du côté de la Coalition des citoyens de Blainville contre la cellule #6 de Stablex, les tests et les recherches entrepris ont permis d’exposer que plusieurs produits dangereux, tels que le mercure, le cadmium, l’arsenic se retrouvent dans les sols et l’air entourant l’usine. Le procédé d’enfouissement de la compagnie serait aussi potentiellement dangereux.

En réponse, la ville mentionne sur leur site web que leurs méthodes, procédures et interprétations de l’échantillonnage ne suivent pas les procédures standardisées du ministère et que « le ministère arrive à des conclusions différentes, soit que la méthodologie d’interprétation des résultats utilisée par la campagne citoyenne a mené à une surestimation des risques. »

L’analyse de la coalition citoyenne a été faite par l’écotoxicologue de 30 ans d’expérience Daniel Green, dans un laboratoire accrédité par le ministère de l’Environnement, le Bureau Veritas.

« Lui, il sait, dépendamment de la situation, contre quelles normes de la communauté métropolitaine de , il doit évaluer les résultats. Ça nous assure une crédibilité, ça nous assure une confiance, une solidité au niveau des résultats », explique Marie-Claude.

Et si les analyses de la coalition semblent fiables, celles de la ville et du ministère de l’Environnement sont remises en question par un possible conflit d’intérêts. Les tests publics ont été faits par l’entreprise Solmatech, appartenant à la multinationale Englobe. Celle-ci a aussi été engagée par Stablex pour ses propres études d’impacts environnementaux

« Comment Solmatech pourrait-elle produire un rapport qui nuirait aux intérêts de Stablex et donc d’Englobe, alors que ses propres activités commerciales y sont liées? »  Peut-on retrouver dans un communiqué de Climat Québec sur le sujet.

C’est la deuxième fois que la mairesse Poulin engage une firme externe liée financièrement à Stablex. Suite aux analyses alarmantes que le groupe citoyen avait faites au printemps dernier, la même chose s’était produite, comme mentionné dans le communiqué:

« Plutôt que de prendre acte de ces résultats, la mairesse avait engagé une firme externe, Imausar, pour contre-expertiser les analyses.   Une firme dirigée par un ancien de Stablex, qui avait conclu — sans surprise — que tout allait bien. » 

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