L'Étoile du Nord

Les débardeurs du Port de Québec lockoutés suite à un vote de grève

« Un retour dans les années 80 »

Temps de lecture:1 Minutes

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''Des conditions de travail des années 80 qui ne fittent plus en 2020'' est le slogan utilisé par les débardeurs, qui dénoncent les horaires de travail rendant la conciliation travail-famille impossible. Ils déplorent l'instabilité de leur horaire: ils ne travaillent que sur appel et doivent demander la permission à leur employeur pour avoir congé parfois même après 20 jours de travail consécutifs.

Les 81 débardeurs du port de Québec ont voté à 98,5 % pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève qu'ils n'avaient toutefois pas encore déclenché avant que la Société des arrimeurs de Québec les mettent en lock-out le 15 septembre dernier.

La compagnie souhaite obliger les quarts de 12h, ce qui permettrait, selon elle, de pallier à la pénurie de main d'oeuvre. Pendant ce temps, le président du syndicat des débardeurs de Québec, Stéphane Arsenault, déplore la dégradation des conditions de travail qui affecte la rétention de la main d'oeuvre.

''Il y a facilement 60% des nouveaux embauchés qui s'en vont. À chaque fois qu'ils partent, il disent ne pas être capable de rien organiser avec leur famille''.

Bien que ça ne fasse pas partie de leurs revendications pour la prochaine convention collective, Simon (nom fictif), débardeur au Port depuis plus de 20 ans, partage aussi ses préoccupations pour la sécurité et la santé des employés en raison de l'exposition aux produits chimiques des compagnies pour lesquelles ils arriment, tel que Glencore. Ayant récemment combattu un cancer, il constate que beaucoup de ses collègues reçoivent un diagnostic similaire au courant de leur carrière.

Selon le site du Port de Québec, celui-ci serait parmi les 5 ports les plus importants du Canada, avec une moyenne de près de 30 millions de tonnes manutentionnées par année, générant 1,3 milliard en retombées économique au Canada.

La compagnie QSL ne cesse de s'agrandir avec plus de 60 terminaux maritimes au Canada et aux États-Unis. Les débardeurs se questionnent sur les raisons poussant l’employeur à freiner l’amélioration des conditions de travail et à mettre à la porte ses employés malgré leur rôle si crucial pour l’économie et les capacités financières de la compagnie.

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