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Depuis le 1er novembre, la CAQ impose un gel d'embauche dans les écoles et cégeps. Comme il l'avait fait pour la santé, il prétend que la qualité des services ne sera pas affectée. Pourtant, Philippe Soucy, président du Syndicat des professionnels du Cégep de Saint-Laurent, avertit que cette mesure surchargera le personnel et risque de dégrader les services.
M. Soucy explique à l'Étoile du Nord que quand une personne à l'emploi au Cégep quittera, elle ne sera pas remplacée. Ce non-remplacement des postes s'applique également pour les congés d'invalidité ou de maternité, ce qui va inévitablement ajouter de la pression sur le personnel dans les cégeps.
Il ajoute qu'« on peut prévoir une hausse de la charge de travail à réaliser. Pour les postes précaires, cela signifie aussi que leur poste ne sera pas renouvelé, ce qui pourrait se manifester par des pertes d'emploi. »
Le gouvernement de la CAQ affirme que ce gel d'embauche ne touche que les postes administratifs, et que, par conséquent, les services directs aux étudiants ne seront pas affectés. Selon Philippe Soucy, ce n'est pas réellement ce qui va se produire.
« De notre point de vue, c'est absurde puisque nous contribuons tous à offrir des services aux étudiants, même si c'est de manière indirecte. Comme analyste informatique, je sais bien que si je quitte et que je ne suis pas remplacé, mes collègues devront prioriser certains dossiers et certains services offerts par mon équipe. Au final, la qualité de l'enseignement sera affectée. »
Quelques semaines avant l'instauration des gels d'embauches, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, avait promis qu'il n'y aurait pas de coupure cette année. Elle dit qu'on parlerait plutôt de « réduction de la croissance des dépenses, et non pas de réduction des dépenses ». Tout pour ne pas dire 'austérité'.
Pourtant, même si les mots changent, les conséquences de ce genre de mesures sur les conditions de travail et la qualité des services en éducation risquent d’être les mêmes.
Dans un communiqué de la CSN, la présidente de la centrale syndicale Caroline Senneville souligne de sérieux risques d'effets pervers. Si les emplois administratifs qui ne sont pas remplacés disparaissent de la masse salariale du secteur public, il est toujours possible qu’ils soient confiés à des entreprises privées. Serait-ce le début d'une nouvelle vague de privatisation?
« En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »
Dans le même article, on mentionne que d'autres problèmes vont probablement se manifester, tels que la difficulté de communications entre les familles d'élèves et les écoles, des délai importants dans la gestion des opérations scolaires comme les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
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